Famiglia

Africa: ultima moda, sbiancarsi

Un'inchiesta del mensile Jeune Afrique in edicola entro la settimana: impazza la moda delle depigmentazione fra le donne africane. Anche in Europa.

di Giampaolo Cerri

Da Kinshasa a Dakar, passando per Parigi. Impazza fra le donne africane la moda della “depigmentazione”, ovvero lo scolorimento della pelle, notoriamente praticata da Michael Jackson. La rivista Jeune Afrique dedica all’argomento un’inchiesta nel numero che sarà in edicola in settimana. Il mensile parla dell’uso delle creme “sbiancanti” che sta affascinando molte giovani africane in Europa e nel Continente. Un’inchiesta che parte dalle boutiques nere più in di Strasburgo e Parigi, per arrivare ai negozi o ai mercatini del Mali e del Congo Brazzaville, fino all’ecommerce del sito www.afrik.com. Prodotti di cui non è chiara la completa non-nocività, mentre gli psicologi parlano di “trauma post-coloniale”. Béatrice, 23 ans, étudiante d’origine burkinabè, est plutôt une jolie fille. Simple et élégante, elle attire naturellement le regard des hommes. Elle est même prête à bien des sacrifices pour séduire. Tout particulièrement pour son fiancé qui préfère les « femmes claires ». Régulièrement, la jeune femme se rend donc dans une boutique afro du boulevard de Strasbourg, à Paris, pour acheter des produits dépigmentants. La première fois, la vendeuse au teint clair lui a proposé plusieurs crèmes et laits aux noms évocateurs : Peau Claire, Clarissime, Uniclair. Mais Béatrice sait – par ses amies – qu’il y a mieux. Sans qu’elle insiste, le patron de la boutique lui sort rapidement de dessous la caisse trois produits. Tous contiennent de l’hydroquinone. C’est une substance très efficace qui agit par un effet de gommage, c’est-à-dire que la crème contient, outre le produit actif, des particules dures qui décapent la peau et entraînent avec elles les cellules mortes, accentuant ainsi la bonne pénétration. L’hydroquinone agit alors en profondeur en diminuant la production de mélanine, l’agent responsable de la pigmentation de la peau. Comme Béatrice, les adeptes de la dépigmentation, lorsqu’elles acceptent de s’expliquer sur leur choix, avouent vouloir avant tout chercher « à plaire aux hommes ». Selon une enquête de la BBC, la radio internationale basée à Londres, elles représentent 50 % de la population féminine du Mali. Mais la pratique est répandue partout en Afrique de l’Ouest et centrale. En République démocratique du Congo et au Congo- Brazzaville, les hommes s’y mettent aussi de plus en plus, « pour avoir une peau papaye qui plaît aux femmes ! » Simple question de sex-appeal ? Selon Ferdinand Ezembe, psychologue installé à Paris, le phénomène est plus complexe. Il résulterait d’« un traumatisme postcolonial » qui marque encore les sociétés africaines, explique-t-il sur le site Internet Afrik.com. Les Africains ne se sont pas encore défaits de réflexes sociaux, acquis pendant la colonisation, qui les portent à croire qu’avoir la peau blanche permet d’occuper une position élevée dans l’échelle sociale. C’est encore le cas, par exemple, au Brésil où plus on a la peau claire, plus on a de chances d’occuper une position sociale élevée. À cela s’ajoute l’influence de la télévision et de la publicité. Les mannequins choisis par les firmes de cosmétiques pour Noirs ont bien souvent la peau claire et les cheveux lisses. Isabelle, une jeune Rwandaise installée à Paris, confirme : « Je m’éclaircis la peau non seulement pour être belle, mais aussi pour être comme la société veut que je sois. » Ce qui n’est pas si simple.


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